Yaoundé         

La poussière étouffe les populations

Les plus touchés sont ceux des quartiers qui ne sont pas encore goudronnés.  En plus de la saleté, cette situation impose  certaines  maladies aux populations.

Les populations du lieu-dit barrière, dans le 3e arrondissement de Yaoundé ne connaissent pas seulement les problèmes d’eau potable.  A ce vieux problème d’eau qui dure depuis plusieurs années, vient de s’ajouter la poussière de la saison sèche. Le long de la route qui mène dans la petite bourgade appelée Afan Oyoa, on peut voir un alignement de maison aux couleurs kaki, comme si elles avaient été peintes par le même artiste.  En dehors des maisons, arbres, plaques, voitures, bref tout ce qui jonche la petite route est aussi touché par ces débris de terre qui n’épargnent rien.  Cette poussière ne se greffe pas seulement à l’extérieur des maisons, même l’intérieur des maisons est attaquée par ce tourbillon de terre qui s’envole et pénètre jusqu’à des endroits insoupçonnables. Pour tenter d’atténuer la poussière, plusieurs familles arrosent les devantures de leur maison. « L’eau que l’on verse, quelque soit la quantité retient la poussière juste pour quelques minutes. Quand 5 voitures ou motos vont passer, la poussière va recommencer à monter »  explique Messi  Justin, résidant dans ce quartier.

Les habitants du quartier Ahala ne sont pas les seuls dans cette situation. Ceux de Nkolmesseng sont même plus à plaindre. En dehors de la poussière qui les asphyxie, cette population connait aussi l’épineux problème de route viable. « C’est à peine qu’une moto peut circuler ç certains endroits de cette route », se plaint un conducteur de moto.  Cette situation a pour conséquence directe l’augmentation du tarif du transport. « Quand la route était encore bonne, je payais 100 Fcfa du Lycée bilingue jusqu’à la chapelle  maintenant le prix à doublé et je suis parfois obligée de faire la moitié du trajet à pied, quand je n’ai pas d’argent », se lamente Gislaine, enseignante. Au-delà du prix de la hausse des prix du transport qu’ils subissent, les habitants de ce quartier endurent aussi un    foisonnement de certaines petites maladies comme la toux, la grippe, et certaines maladies de la  respiration.

Vivement que les pouvoirs publics volent au secours de ces populations que la poussière étouffent en pleine cité capitale.

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