Plan triennal pour l’accélération de la croissance économique

L’Etat dos au mur

Incapable de payer les sociétés adjudicataires des marchés, tous les travaux  des  chantiers qui entrent dans la 2 e phase de ce plan initié par le chef de l’Etat sont aux arrêts depuis bientôt 2 mois. Malgré les menaces du gouvernement, les entreprises ne sont pas prêtes à relancer les travaux

Le torchon brule entre Jean-Claude Mbwentchou et les sociétés adjudicataires des marchés de réhabilitation des voiries secondaires, dans les villes de Douala et Yaoundé du plan triennal pour l’accélération de la croissance économique.  L’atmosphère de la réunion tenue vendredi dernier au ministère  du développement urbain et de l’habitat l’a encore confirmé. «  Vous avez jusqu’à demain pour relancer les travaux » a menacé Jean-Claude Mbwentchou à l’entame de la réunion. Pas question de relancer les travaux sans le payement des décomptes des chantiers déjà réalisés, ont réagi les représentants des entreprises.  Les responsables des entreprises adjudicataires des marchés de construction des chantiers de réhabilitation des voiries des villes de Yaoundé et Douala, expliquent que tous les chantiers qui rentrent dans la première phase dudit projet ont déjà été réalisés, mais l’Etat n’a pas encore payés. Les chantiers de la deuxième phase ont aussi été lancés et réalisés à plus de 20% en moyenne, et jusque là l’Etat n’a toujours pas payé. Aujourd’hui ces entreprises sont asphyxier financièrement et ne peuvent plus poursuivre les travaux. Même les banques qui sont leurs partenaires sont déjà réticentes.  Le représentant du géant égyptien du Btp a expliqué que sa compagnie a dépensé plus de 34 milliards dans les chantiers au Cameroun et  été obligée de solliciter l’aide financière de ses paires du Gabon et de la Guinée Equatoriale pour finaliser les travaux de plus de 5 chantiers qu’il a réalisés.  A ce jour, Arab Contractors Gabon et Guinee Equatoriale sont eux-mêmes confrontés à des difficultés financières. Pour relancer ces chantiers au Cameroun, l’égyptien a demandé à Jean-Claude Mbwentchou de payer ipso facto, les factures dans au moins un des chantiers déjà réalisés, ou alors de produire une lettre d’engagement qui indique que les factures seront payes dans les plus brefs délais.  Le ministre de du développement urbain et de l’habitat a avoué son incapacité à pouvoir répondre aux doléances que posait le représentant de la société égyptienne, mais a promis que le problème sera résolu dans les prochains jours.

En dehors du problème de payement des factures, les entreprises ont soulevé l’épineux problème de libération des emprises, qui jusqu’ici ne prospère pas, parce que les populations touchées par les travaux n’ont pas encore été indemnisées. On parle du cas des chantiers d’Etam Bafia, et d’Essos- Rond-Point terminus où des mouvements d’humeur ont été évités sous peu.  A cette difficulté, s’ajoute celle du déplacement des conduits de la Camwater, qui jusqu’ici freine l’évolution du chantier et d’Essos- Rond-Point Terminus. Le chef de l’entreprise Simfo regrette que la Camwater seule société habileté à autoriser les déplacements de ces conduits ne coopère pas, malgré les multiples démarches que son entreprise a initiées auprès des autorités de la société chargée de la distribution de l’eau au Cameroun.  Cette situation d’arrêt des travaux dans les chantiers de Yaoundé et de Douala devient de plus en plus préoccupante, car elle favorise les embouteillages et freine les activités économiques des riverains des axes concernés. Dans une lettre datant du 04 décembre dernier,  du Gilbert Tsimi Evouna demande à Jean-Claude Mbwentchou d’amener les entreprises à libérer tout au moins les axes bloqués pour permettre une meilleure circulation pendant les fêtes de fin d’année. Au sortir des échanges, le ministre  du développement urbain et de l’habitat a rassuré les entreprises qu’un nouveau contrat, qui prendra effet à partir du 02 janvier vient d’être signé avec Ecobank et que toutes les difficultés qu’elles posent seront résolues des janvier 2019.  

Les travaux de réhabilitation des voiries secondaires dans les villes de Yaoundé et Douala, du plan triennal pour l’accélération de la croissance portent sur 2 phases, dont la première de 32 km a été réalisée avec succès pour un montant de 38 milliards. La deuxième phase de bitumage de 87 km, pour un montant de près de 100 milliards tarde encore à être réalisée.

Plan triennal pour l’accélération de la croissance économique:   L’Etat dos au mur
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