Liberté de la presse

Issa Tchiroma plaide pour le durcissement

Le ministre de la communication porte parole du gouvernement  défendait cette cause lors de son discours  de clôture de la 9e conférence  des présidents des instances de régulation de la communication d’Afrique (Circaf). 

Après trois jours de travaux, la 9e conférence  des présidents des instances de régulation de la communication d’Afrique (Circaf), a fermé ses portes, vendredi dernier au palais des congrès de Yaoundé. La rencontre qui a reçu une dizaine de délégation seulement sur les 32 attendue, s’est terminée avec  l’élection de Petre Essoka, président du conseil national de la communication du Cameroun, à la tete du réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc).  Lors de son discours de clôture, le ministre de la communication, représentant personnel du premier ministre chef du gouvernement n’est pas passé par quatre chemins pour demander aux régulateurs  de la communication présents dans la salle d’être plus dur envers la presse. Car, dit-il : « La régulation des medias est  pour la presse ce que  la justice est pour la bonne marche de la société. »Comme pour paraphraser en  faisant sien cet adage cher aux romains : la régulation est dure, mais c’est la régulation.  Tout au long de son propos, Issa Tchiroma Bakary a voulu lui-même se substituer en régulateur des medias, blâmant la presse qui pour lui « tente s’ériger au dessus des normes qui structurent la société. » Comme s’il avait un compte particulier à régler avec la presse et les journalistes, le ministre de la communication a même intenté un faux procès aux acteurs des medias, qui, dit-il «  s’organisent en  des groupes de pressions pour opposer à la société des privilèges d’immunité voire d’impunité absolu. ». Tout au long de son envolée, il a cet  autre grief  qui selon lui s’érige en « quatrième pouvoir après l’exécutif, le législatif et le judicaire ».  Le ministre de la communication a peut être feint d’ ignorer qu’une  presse responsable ne saurait jamais se placer en  un quatrième pourvoir, mais plutôt en un contre-pouvoir, car son rôle n’est pas de faire de la politique mais d’informer et de commenter. Le porte parole du gouvernement  a ainsi clos son propos en conseillant  aux régulateurs « d’assigner à la presse des  limites naturelles, des droits qui lui sont  reconnus  de protéger les institutions et l’intimité de la vie privée d’autrui »

 

 

 

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