Fodias 2017

                                                              Pas un mot sur la double nationalité

Cet épineux problème demeure pourtant la pomme de discorde entre le gouvernement et la diaspora du pays.

Le forum international de la diaspora s’est achevé à Yaoundé ce 30 juin 2017. Au cours des trois jours qu’a duré cette rencontre, les camerounais venus des quatre coins du monde ont présenté au gouvernement camerounais leurs souhaits de revenir au pays investir dans  les secteurs tels que : les technologies de l’information et de la communication, la santé, la sécurité sociale, la formation professionnelle, l !emploi, et la création des valeurs financières et immobilières.  Les échanges qui ont meublé ces travaux ont, dans l’ensemble porté sur les possibilités  de création des mécanismes à même de permettre à la diaspora camerounaise de participer activement au développement du pays à travers son savoir-faire.

Au sortir de ces échanges, le gouvernement camerounais a répertorié un certain nombre de projets prioritaires et exploitable en faveur des populations.

Malheureusement, l’épineux problème de la double nationalité, qui reste un réel problème pour les camerounais ayant acquis d’autres nationalités, n’a pas été évoqué, au grand dam des participants. « Ce problème devait impérativement figurer à l’ordre du jour » note un participant, « C’est un verrou qu’il faut urgemment lever si on veut encourager les camerounais à revenir investir chez eux » ajoute-t-il. Selon la loi camerounaise, un camerounais d’origine qui acquiert une autre nationalité perd automatiquement sa nationalité camerounaise.

En 2016, le guitariste d’origine camerounaise, Richard Bona avait refusé une médaille que lui décernait le chef d’Etat camerounais, par ce qu’il lui fallait un visa pour entrer au Cameroun. Idem pour Yannick Noah, il y a quelques années, qui s’indignait du fait qu’on lui réclame un visa pour rentrer dans son pays.

Par Joseph Essama

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