Est-il une maladresse qui manque?
De tous les méandres de la gouvernance politique, la démocratie sociale est sans doute celle qui peint au mieux la lucidité, l’humanité et la perspicacité des gouvernants. Toutes les fois que cette prérogative est foulée aux pieds, c’est la Démocratie en elle-même qui prend des claques.
Depuis quelques jours, une mesure prise en l’emporte-pièce par le Gouvernement camerounais, revoie à la hausse les prix des produits pétroliers. Quelques soient les arguties économiques qui justifient cette décision, et les mesures inconséquentes qui amortissent cette initiative, qu’a essayé de blatérer, Monsieur Issa Tchirouma, opposant, devenu par les cris incessants de son ventre, « Porte Parole du Gouvernement ». Il faut dire sans détours que cela relève d’une gaucherie de plus, que le régime de Monsieur Biya, vient ajouter au chapelet d’inepties politico managériales que nous voyons égrainer depuis trois décennies.

Tout d’abord, l’argument selon lequel les subventions des produits pétroliers coutent économiquement à l’Etat est, indigeste, incorrect et irrecevable parce que, maquillé d’un flou qui cache mal les intentions des buveurs de pétrole de ce pays. En effet les produits pétroliers au Cameroun n'ont besoin d'aucune subvention. L'on veut contourner le vrai problème, qui est celui des prédateurs bien introduits dans la filière . Il suffit, d’élaguer un peu d’herbes à la prairie des chèvres qui broutent de la Sonara jusqu’ aux stations services, en passant par la Csph, la Douanes, la Camrail et la Scdp. La politisation des prix des hydrocarbures, greffe ces derniers, d’environ 20 taxes à l’intérieur de la chaine de production dont, la plus superflue, et la plus élevée est la Taxe spéciale sur les produits pétroliers (Tspp). Toutes ces impositions fiscales et non fiscales, ont pour seule direction les ventres des pillards. Car chacun fait ce qu’il veut à l’intérieur du circuit, et peut s’abriter derrière le Fmi. Et la conséquence c’est l’effet de serre sur les populations.

Joseph Essama, inspiré par B M

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